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Une vie sous les projecteurs 

 

Nous sommes à Tijuana, ville Mexicaine à la frontière des États-Unis. La vie semble s’y dérouler comme dans beaucoup d’endroits touristiques : la plage, les pique-niques, la musique et les jeux pour enfants. Et puis les réverbères. Beaucoup trop de réverbères. Ils nous éblouissent, nous repoussent, contraignent notre liberté. À eux seuls ils sont déjà le mur, une barrière visuelle bien présente qui se rappelle toujours à nous qui sommes « de l’autre côté ».

Pour des raisons politiques nous devons supporter la vie en garde à vue: car à l’approche de cette frontière artificielle, il ne s’agit plus de s’amuser. 

Si l’éblouissement nous fait perdre nos repères et nous empêche de percevoir ce qui se passe derrière cette palissade, les gardiens, eux, nous espionnent et nous menacent au moindre faux-pas. 

Ce jeu de domination exercé par le biais de la lumière est un système de surveillance bien rodé et à la manière d’une prison panoptique, nous nous sentons surveillés en permanence. C’est ainsi que par l’aveuglement et la peur, nous sommes contraints de respecter des lois avilissantes. 

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